À NOS SILENCES EFFRONTÉS – TIA WOLFF

Basé sur les événements s’étant déroulés dans Et je t’ai entendu sourire.

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Alors qu’elle peine à contenir la colère qui consume son cœur un an après le décès de son frère, April prend une année sabbatique loin de Long Island.

De son côté, Carl tente de faire face à la mort de son meilleur ami, mais cette épreuve s’ajoute aux difficultés qu’il affronte depuis son rapatriement définitif.

L’un pour l’autre, ils ont toujours été plus que « la grande sœur » et « le meilleur ami ». Cette attirance qui les lie depuis leur rencontre, une vingtaine d’années plus tôt, ne s’est jamais envolée.

Quand leurs chemins se croisent à nouveau, les souvenirs refont surface. Mais cela suffira-t-il à leur donner envie d’avancer ensemble ?

Titre Original : “À nos silences effrontés
Autrice : Tia WOLFF
Editeur : Auto-édition
Date de publication : 06 Octobre 2022
Genre : Contemporain // Drame // Romance
Lu en : VO (Français)
Format : Ebook
Nombre de pages : 344 pages
Ma note : 20/20 – 5 Stars

En janvier dernier, je vous parlais du roman « Et je t’ai entendu sourire ». Ce roman qui m’a permis de découvrir la plume de Tia Wolff. Ce même roman qui m’avait, à l’époque, sorti de ma panne de lecture.

Nous revoilà 9 mois plus tard… Non, je n’ai pas mis au monde un enfant – alors que Tia, elle, en revanche, nous a dévoilé son nouveau bébé, « A nos silences effrontés ».

Il ne me paraissait pas anodin, en effet, que ce soit grâce à Tia, une fois encore, que j’émerge d’une longue absence et que je dépoussière ce blog.

Vous dire que mon rythme de lecture alterne désormais entre désert romanesque et frénésie littéraire, c’est tout simplement devenu ma réalité.
Et en ce mois d’Octobre, je peinais à trouver l’envie de piocher dans ma pile à lire.

C’était sans compter sur les copines de Bookstagram (amies IRL pour mon plus grand bonheur, d’ailleurs !) qui s’enthousiasmaient de la sortie du nouveau roman de Tia, dont elles sont partenaires.
Evidemment, une lecture commune s’est quelque peu imposée, puisque c’est aussi grâce à elles que j’ai découvert « Et je t’ai entendu sourire ».

Toute une intro, pour vous informer que je reviens donc, aujourd’hui, pour une nouvelle chronique.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il me faut tout de même vous préciser que ce roman, « A nos silences effrontés », est un roman compagnon de « Et je t’ai entendu sourire ».
Je vous conseillerai donc fortement de ne pas le lire si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir son prédécesseur.

L’histoire de « A nos silences effrontés » nous reprend un an après les évènements de « Et je t’ai entendu sourire ». Toutefois, qui dit tome compagnon, dit nouveaux narrateurs.
Alors que dans « Et je t’ai entendu sourire », nous suivions l’histoire d’Andrew et de Lucie, dans « A nos silences effrontés », nous accompagnons deux personnages secondaires.

D’un côté, April, la sœur aînée d’Andrew, de l’autre, Carl, le meilleur ami d’Andrew.
Sans vous dévoiler la teneur de l’intrigue de ce roman compagnon, il m’a semblé tout à fait logique que l’autrice ait voulu donner une voix à ces deux protagonistes.

D’abord, j’ai été ravie de retrouver Carl. C’était déjà un personnage emblématique de « Et je t’ai entendu sourire ». J’avais eu un coup de cœur pour cet homme assez brut de décoffrage mais qui se révèle être un véritable cœur tendre.
Carl a un lourd bagage. Il a endossé tellement d’épreuves, la vie ne lui a certainement pas fait de cadeaux. Et sous ses airs de gros bougon, Carl a un cœur immense. C’est un ami loyal, généreux, altruiste, touchant.
J’ai pris un réel plaisir à le redécouvrir dans ce roman, bien que sa situation soit extrêmement difficile à lire.

En second point de vue, nous avons April, la sœur d’Andrew donc. Pour être tout à fait honnête avec vous, je n’avais aucun souvenir de ce personnage.
Pour autant, dès les premières pages, je me suis prise d’affection pour elle. Et je dirais même qu’elle a été une agréable surprise. Je crois que je peux aller jusqu’à dire que ses passages étaient mes préférés.

Ces deux personnages sont liés par la même tragédie mais leur parcours est bien différent.
Ils n’abordent pas la vie sous le même angle, ils n’avancent pas tous les deux à la même allure, et pourtant ils ont tous les deux cette même force, cette même volonté de se battre, d’avancer coûte que coûte.

La vie les a bien amoché, mais c’est aussi toutes ces épreuves douloureuses, tous ces obstacles qui leur paraissent insurmontables, qui vont les rapprocher, les lier à tout jamais.

Tout comme dans « Et je t’ai entendu sourire », Tia Wolff nous permet un accès détaillé à la psychologie des personnages. Rien ne nous est épargné, pas même les pensées les plus sombres.

J’ai dévoré ce roman en 4h. C’est très certainement mon record personnel.
Et pour quelqu’un qui n’était pas très motivée à lire, ça en dit long sur le talent de l’autrice.

Ce qui fait la force de ce tome compagnon, c’est sans nul doute le fait que l’auditoire soit déjà familier avec la plume de Tia.
Ce qui permet aussi une immersion beaucoup plus rapide, c’est tout simplement le fait que l’on retrouve des personnages qui nous sont familiers, pour qui on s’est pris d’affection, et qu’on avait envie de découvrir dans « l’après ».
Cet « après » qui nous permet aussi, à nous lecteurs, de clôturer le chapitre de « Et je t’ai entendu sourire » avec une note plus optimiste. Comme si, par le biais des personnages, l’autrice nous permettait de faire le deuil de l’histoire précédente.

Dans cette même continuité, on découvre l’évolution des autres protagonistes de « Et je t’ai entendu sourire ». « A nos silences effrontés » agit comme un pansement.

L’écriture est toujours aussi évocatrice, juste, cinématographique.
Les paysages décrits font tout autant envie, en particulier les passages d’April dans le Vermont.
Je pouvais presque respirer l’odeur de la forêt en automne et entendre le crépitement des feuilles que l’on viendrait écraser lors d’une ballade.
J’ai rêvé de ces étendues d’eau, ces lacs miroirs, ces pontons très significatifs à l’histoire, ce havre de paix dans lequel évolue April.

Si le fond de l’histoire reste assez difficile et particulièrement éprouvant, j’ai beaucoup apprécié le ton donné au récit d’April et de Carl. Parmi la douleur, on pouvait retrouver des moments de joie, d’optimisme, d’amour.
Le roman a su m’émouvoir à plusieurs reprises, et même si la fin a su me tirer quelques larmes, elle aura su panser les blessures du premier tome.
J’ai profondément apprécié cette fin douce-amère qui nous laisse sur une touche d’espoir, ça fait énormément de bien après la fin dévastatrice de « Et je t’ai entendu sourire ».

Je suis même persuadée que ce tome compagnon a été un plus gros coup de cœur que son prédécesseur, alors que ce dernier avait déjà mis la barre très haute.

C’est donc un autre pari gagné pour Tia Wolff, qui s’insinue lentement mais sûrement dans ma liste de ces auteurs incontournables. Il se peut que je craque prochainement pour « Au comptoir des murmures ».

Retrouvez ci-dessous ma chronique pour « Et je t’ai entendu sourire » de Tia Wolff :

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